NVMD IF2RT

Le projet « Nouveaux modèles et vecteurs de développement pour l’ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais », financé depuis février 2022 dans le cadre de l’Institut Fédératif de Recherche sur le Renouveau des Territoires (IF2RT) rassemble plus d’une douzaine de chercheurs et de chercheuses rattachées aux laboratoires des quatre universités parties prenantes de l’Institut (Université d’Artois, Université Gustave Eiffel, Université de Lille, Université Polytechnique Hauts-de-France). Cette recherche porte sur les dynamiques, acteurs et outils de la transition de l’ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais. Elle repose sur l’analyse historique des politiques et mobilisations plurielles, qui depuis 1945 et jusqu’à nos jours, ont été impulsées au service du renouvellement de ce territoire, de son économie, de ses infrastructures de transport, de logement et de production d’énergie

Quatre mots-clés pour penser la transition de l’ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais

Produire

La trajectoire de l’ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais est étroitement liée à celle de l’exploitation minière et de l’industrie qui s’est développée autour de l’extraction de la houille. Il s’agit de considérer l’évolution de ces modes de production et de création non seulement sur ce qui reste et se recompose d’activités industrielles manufacturières et énergétiques, mais également du point de vue de l’agriculture comme de l’économie immobilière et tertiaire.

Habiter

Pour penser la transition de ce territoire, le présent projet a pour objectif de considérer celle de son parc de logements et la manière dont il est investi par les populations qui y résident. Loin de se limiter aux images d’espace de relégation et de pauvreté, cet espace résidentiel est à la croisée de mobilisations des pouvoirs publics, des bailleurs, acquéreurs privés et promoteurs et des pratiques d’entretien et d’(auto)réhabilitation des logements miniers.

Se déplacer

L’analyse des infrastructures et des services de transport comme des pratiques de mobilité constituent une troisième entrée conceptuelle de cette recherche. Elle porte sur l’(inégal) accès aux ressources de mobilité et la transition énergétique au travers d’une analyse des infrastructures et modes de transports hérités des activités industrielles historiques et développés plus récemment.

S’alimenter

Enfin, la diversité des modes de vie et des rapports au territoire peut être appréhendée par les pratiques alimentaires et les circuits de production, notamment agricole, auxquels elles sont liées. De là découlent d’importants potentiels pour l’amélioration de la santé des personnes qui résident et travaillent dans ce territoire.

Mutualiser les savoirs au service d’une dynamique de recherche interinstitutionnelle et interdisciplinaire

Face au constat de l’éclatement des travaux consacrés à l’ancien bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais, les opérations de recherches définies au sein du projet « Nouveaux modèles et vecteurs de développement » ont pour premier objectif la compilation systématique des résultats de recherche et données existantes sur les politiques et dynamiques de transitions à l’œuvre depuis 1945.

Synthèses bibliographiques, panoramas statistiques et travail archivistique sur les enjeux fonciers et immobiliers doivent permettre la structuration d’une dynamique collective à géométrie variable en fonction des chercheurs et chercheuses liées au collectif de travail en mesure de s’y impliquer. Plusieurs enquêtes sont ensuite envisagées sur les dynamiques et acteurs de la transition.

Partenaires

Dans ce projet, le LARSH est associé au Centre Droit Éthique et Procédures (CEP), au Centre d’Etudes et de Recherches Administratives Politiques et Sociales (Ceraps), au Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (Clersé), au Centre de Recherche et d’Etudes Histoire et Sociétés (CREHS), au laboratoire Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES), au Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT).

Chercheurs du LARSH impliqués : Clément Barbier, Céline Vaz, Nicolas Rouget et Guillaume Schmitt.