Journée d'étude : l'éthique appliquée et numérique au sein des organisations
Jeudi 9 mars 2013 de 8h30 à 16h - Wallers-Arenberg - Bât. « Plot F ».
Cette journée d’étude intervient dans le cadre de l’Action Recherche Incitative (ARI) du Laboratoire LARSH consacrée à l’éthique.
Son objectif est de questionner les pratiques « éthiques » au sein des organisations et la perception qu’en ont les acteurs impliqués. Comment les salariés de terrain s’accommodent-ils des attentes organisationnelles perçues comme « injustes » ? L’éthique est-elle parfois instrumentalisée au sein des organisations pour masquer des pratiques potentiellement nuisibles ou intrusives ? Du point de vue des salariés, quels sont les enjeux éthiques associés aux injonctions managériales perçues comme injustes ? Qu’en est-il d’une gouvernance fondée sur une « justice organisationnelle » (Janiczek et al., 2012) ?
Selon des spécialistes, comme De Gaulejac (2009), l'éthique de résultats représente, à l'heure actuelle, une tendance dominante au sein des organisations. Une telle éthique est fondée sur les principes néo-libéraux de la primauté de l'intérêt individuel, de la valorisation du risque face au marché concurrentiel et du progrès sociétal à travers l'innovation technocratique. D'autres pratiques éthiques existent aussi, souvent associées à la Responsabilité Sociale de l'Entreprise, telles que l'éthique de la sollicitude (du « care ») mettant en avant la solidarité, la bienveillance, et le service aux autres, ou encore l'éthique de la transparence qui se fonde sur un processus décisionnel collectif face aux biais organisationnels, tels que les jeux d'influences, les conflits d'intérêts, et les discours managériaux opaques. En tenant compte de ces éléments, comment mettre en œuvre une éthique organisationnelle dans un monde multipolaire et imprévisible ?
Dans ce cadre, l'enquête menée par le groupe de travail « ARI-Ethique et Gestion de projet à l'heure du numérique » met en perspective les thématiques qui traversent les différents contextes organisationnels des salariés interrogés sur les pratiques perçues comme éthiques : transition numérique, travail collaboratif, gestion de projet, surveillance numérique, archivage des données, droit à la déconnexion, ...