RASTAF-ARI
Rééducation ASsistée par la Technologie pour l’Amélioration Fonctionnelle des Amputés par les Réglages Initiaux de la prothèse – Action de Recherche Intitative
A la sortie du service de chirurgie, le patient amputé est généralement pris en charge en centre de rééducation fonctionnelle pour assurer le suivi des suites post-opératoires et initier le retour à la marche par l’appareillage avec une prothèse provisoire.
Cette prothèse provisoire permet l’adaptation de l’emboiture aux variations de volume du moignon mais aussi de déterminer les réglages nécessaires à son utilisation. Parmi ces réglages, l’orthoprothésiste et/ou le rééducateur estiment l’inclinaison antéro-postérieure et médio‐latérale de l’emboiture par rapport au corps de la prothèse mais aussi sa translation antéro-postérieure. Un second niveau de réglage concerne l’inclinaison de la tige de la prothèse afin de déterminer l’appui au sol. Le dernier niveau concerne l’orientation du pied prothétique. Malgré́ la complexité́ de ces réglages, il apparait qu’il n’y ait pas de données quantitatives pour aider les praticiens à leurs besoins cliniques. Ainsi, le diagnostic et l’évaluation des besoins prothétiques dépendent principalement de l’expérience du kinésithérapeute et de l’orthoprothésiste ainsi que des retours des patients.
Le principal verrou clinique est lié à la difficulté pour les cliniciens d’accéder à des systèmes de mesures leur permettant une prise de décision objectivée. En conséquence, les réglages de la prothèse provisoire reposent essentiellement sur une évaluation clinique subjective et surtout sur les ressentis exprimés par le patient, qui n’a pas forcément conscience de l’impact négatif à long terme des compensations qui se mettent en place au moment de l’appareillage.
Sur le plan scientifique, bien que chaque prothèse soit livrée avec un paramétrage de base permettant son bon fonctionnement mécanique, il n’existe pas à l’heure actuelle de donnée permettant la personnalisation de ces réglages aux caractéristiques morphologiques et fonctionnelles du patient. Actuellement, l’effort de recherche et de développement est davantage axé sur la technologie propre de la prothèse que sur les aspects fonctionnels liés à son utilisation.
Des mesures biomécaniques en position orthostatique et à la marche sont réalisées au département de rééducation du Centre Hospitalier de Valenciennes. A l’issue de ces expérimentations, des paramètres biomécaniques sont proposés aux équipes cliniques afin d’objectiver et personnaliser les réglages de la prothèse provisoire, son alignement, ainsi que son utilisation fonctionnelle par le patient.
Ce projet de recherche présente donc une forte plus‐value clinique et s’inscrit par ailleurs dans les principales thématiques du LAMIH et de l’UPHF : mobilité et handicap. Il apporte également un bénéfice sociétal important.
Département(s) | Partenaire(s) | Montant global |
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10 k€
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Support principal | Rayonnement | Date(s) |
UVHC | Régional |
2018 - 2020
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