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PIETON

Ce projet à fait l'objet de la thèse "La traversée de rue : anticipation chez le piéton âgé et perturbation de l'initiation" (https://theses.fr/2018VALE0038)

L’objectif global de cette thèse est d’améliorer les connaissances relatives aux risques potentiels, d’une part, ceux lié au positionnement en bord de rue avant une traversée et, d’autre part, les conséquences motrices d’une confrontation à un danger sur la voie proximale lors de l’initiation de la marche.

Dans un contexte de vieillissement général de la population et de mise en place de politiques en faveur des transports actifs, la mobilité du piéton senior retient l’attention à la fois en tant composante du bien-vieillir mais aussi en tant que facteur de risque de chutes ou d’accidents.

L’objectif global de cette thèse est d’améliorer les connaissances relatives aux risques potentiels, d’une part, ceux lié au positionnement en bord de rue avant une traversée et, d’autre part, les conséquences motrices d’une confrontation à un danger sur la voie proximale lors de l’initiation de la marche.

La première étude a été réalisée en bord de rue. Comparativement à des jeunes adultes, certains piétons âgés ouvrent davantage le pied gauche vers l’extérieur, facilitant l’exploration de la voie proximale. L’étude en laboratoire des ressentis corporels montre que ce positionnement avec ouverture du pied gauche sollicite moins de rotation du cou mais un peu plus de rotation des hanches ; il donne également une meilleure sensation de stabilité. In situ, il a aussi été constaté que certains piétons âgés se positionnent plus en retrait du bord du trottoir. Tentant d’en préciser les causes, une étude en laboratoire révèle que des seniors dont la marche présente des signes de déclin moteur sous-estiment la longueur de leur premier pas, possiblement en raison d’une mise à jour insuffisante du modèle d’action interne.

Modélisant la découverte tardive d’un véhicule à l’approche lors de l’initiation d’une traversée, deux autres études en laboratoire ont été menées sur l’incidence de la survenue latérale d’une stimulation émotionnelle conditionnée par la levée du talon. Des déplacements médio-latéraux compatibles avec un comportement de retrait sont décrits dans la première étude, pour les deux premiers pas et sans distinction d’âge. Repris chez des jeunes adultes avec une présentation plus tardive des stimulations (conséquence d’une marche plus rapide), les données font ressortir un comportement d’approche lors du second pas. Ce résultat est mis en lien avec une capture attentionnelle par les images émotionnelles et non plus un effet réactif probablement plus proche des réactions in situ.

Si la littérature sur l’entraînement décisionnel chez le piéton âgé est peu concluante, la conscientisation des comportements critiques que nous observons en bord de rue pourrait être plus facile et donc plus efficace. En l’état, l’intérêt des données concernant l’impact des émotions sur l’initiation de la marche relève davantage de la recherche fondamentale. Les résultats capitalisés suggèrent des prolongements quelle que soit l’étude, mais aussi des pistes de valorisation méthodologique.

Photo projet PIETON
Département(s) Partenaire(s) Montant global

Sciences de l'homme et du vivant

-
44,5 k€
Support principal Rayonnement Date(s)
Région Régional
2015 - 2018

Correspondant

Franck Barbier