La résilience, fil de la complexion du transclasse ?
Journée d’étude organisée par Nicolas BALUTET et Edwige CAMP-PIETRAIN
le vendredi 18 novembre 2022 à partir de 9h30
Salle de conférences - Campus des Tertiales
Si l’étude de la mobilité sociale n’est pas nouvelle, elle suscite un intérêt croissant dans l’hexagone, particulièrement depuis 2014 qui marque la publication d’un essai novateur, Les transclasses ou la non-reproduction, de la philosophe Chantal Jaquet. De son côté, s’il n’est pas récent non plus, le terme « résilience » a connu ces dernières années une véritable « boursouflure sémantique », pour reprendre une expression de Boris Cyrulnik. D’abord utilisé en français dans les champs de la mécanique et de la physique pour qualifier la résistance d’un matériau au choc, le mot désigne désormais, de manière très large, le processus de redressement d’un individu ou d’un groupe face à un traumatisme ou des difficultés provenant de conditions ou de situations déstabilisantes (milieu social défavorisé, violence, maladies, handicaps, etc.). Étant donné que l’individu en mobilité sociale ascendante se construit dans l’adversité, la résilience ne pourrait-elle pas constituer un des multiples fils de sa complexion ? Tel est le questionnement que se proposent d’examiner les communications de cette journée d’étude organisée par Nicolas Balutet et Edwige Camp-Pietrain.