Une doctorante du CRISS lauréate au Concours de conservateur du patrimoine 2021
Laëtitia Deudon, doctorante en Histoire, civilisation, archéologie et histoire de l'art des mondes anciens et médiévaux au sein du Centre de Recherche Interdisciplinaire en Sciences de la Société (CRISS), est lauréate au Concours de conservateur du patrimoine 2021, spécialité Archéologie / Etat,
classée 2e au niveau national dans la fonction publique d'Etat (corps cadre supérieur de la fonction publique scientifique (A+).
Le Concours de conservateur du patrimoine, c'est quoi ?
Il s'agit d'un concours de recrutement de la haute fonction publique scientifique très sélectif (10% de réussite), organisé par l'Institut national du Patrimoine (INP), grande école des conservateurs à Paris accessible principalement à ceux issus d'un cursus parisien (Henri IV, Science Po, Ecole du Louvre), mais qui se démocratise et s'ouvre également au parcours égalité des chances (CPI) et au concours externe.
Après l'obtention du concours, les lauréats suivent une formation d'application dans des grandes institutions patrimoniales nationales et internationales, et à l'Institut national.
Quel est le rôle du conservateur en patrimoine ?
Le conservateur en archéologie est à la fois un scientifique et un professionnel du patrimoine, un archéologue et un chercheur de haut niveau qui conduit et met en oeuvre la politique culturelle de l'Etat en matière d'archéologie, en veillant à l'application du Code du Patrimoine et en travaillant étroitement avec la communauté archéologique (INRAP, collectivité, CNRS) et les institutions culturelles.
Ses missions sont d'étudier, inventorier, conserver, sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine archéologique en diffusant les résultats de ses recherches à travers des publications dans des revues dans son champs de spécialité. Il coordonne au niveau régional les recherches archéologiques au sein des Services Régionaux de l'Archéologie (SRA), dans les DRAC (Directions Régionales des Affaires Culturelles) ou au sein de la direction générale du patrimoine, en mettant ses compétences administrative, scientifique et technique au service du ministère de la Culture.
Mot de la lauréate
Laëtitia DEUDONJ''ai choisi de préparer le concours de conservateur afin de mettre mes compétences de recherche en histoire et archéologie au service de l'Etat et des collectivités territoriales, afin notamment de protéger le patrimoine archéologique fluvial (moulins, canaux) à l'échelle nationale, et de valoriser et faire connaitre le patrimoine riche et diversifié des Hauts-de-France. J'ai effectué la quasi-intégralité de mon parcours universitaire à l'UPHF, au Mont Houy et au Centre universitaire de Cambrai, d'abord en licence d'Histoire puis en licence professionnelle Actions Culturelles et Métiers de l'Archéologie, puis en poursuivant en Master Recherche et en doctorat sous la forme d'une thèse en cotutelle internationale France-Québec portant sur l'aménagement des paysages fluviaux sur la longue durée.
En parallèle, Laëtitia finalise sa thèse "Etude comparée de la valllée de l'Escaut du Cambrésis à Tournai (XII-Xxe siècles) et de la vallée du Saint-Laurent dans la région de Montréal (XVII-Xxe siècles)", dirigée par Mme Corinne BECK, qu'elle devrait soutenir cette année.